Décembre 2018
L’espoir d’être enfin entendu !
A l’occasion de la Conférence Nationale des Territoires de juillet 2017, le Gouvernement s’était engagé, devant les Associations Nationales d’Élus, à ne pas poursuivre la baisse brutale des dotations aux collectivités. Leurs représentants étaient alors très satisfaits de cette nouvelle orientation et de la méthode adoptée, empreinte de la volonté d’initier de nouvelles relations de confiance, après tant d’années de baisses importantes.
On constate malheureusement au final que les dotations de l’État aux communes pour 2018 ont encore baissé pour près de la moitié d’entre elles. La répartition de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) a été profondément modifiée et l’une de ses composantes, la dotation forfaitaire, a même diminué pour plus de 22 000 communes parmi les 35 500 qui constituent le paysage national. Les communes de la Vienne n’ont pas été épargnées.
Le sentiment est donc que la parole donnée n’a une nouvelle fois pas été tenue. Cette diminution drastique porte le risque d’un coup de frein conséquent à l’investissement local. C’est aussi un mauvais coup porté à l’échelon de proximité. C’est enfin un comble car les collectivités locales représentent moins de 20% des dépenses publiques globales du pays, alors qu’elles ont participé à hauteur de 50% à la réduction du déficit public.
Heureusement, dans la Vienne, le Conseil Départemental s’efforce au quotidien de soutenir les communes rurales pour sauver les centres-bourgs, les services publics, lutter contre la désertification médicale, relancer l’investissement et donc l’emploi local, en somme pour éviter le détricotage sans fin de notre ruralité afin qu’elle ne reste pas sur le bord du chemin.
La nouvelle Ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec Collectivités locales, Madame Jacqueline GOURAULT, est une praticienne expérimentée du mandat local dont elle connait tous les échelons.
Faut-il voir dans sa nomination un message d’espoir ? Nous l’espérons, comme nous faisons confiance à sa volonté d’écoute et la réaffirmation d’une vraie politique territoriale décentralisatrice. C’est un signe positif pour les Élus locaux qui ont régulièrement dénoncé un manque de considération et une absence de référent central capable de prendre en compte leurs principales préoccupations, particulièrement celle de faire vivre la ruralité.