Novembre 2015

L’Etat ne respecte plus les Elus de terrain

2015-novembreDepuis bien des années, les Elus de terrain – Conseillers Départementaux, Maires, Conseillers Communautaires ou Municipaux – se sentent de plus en plus considérés comme quantité négligeable par un Etat tout-puissant.
Qu’il s’agisse de la fermeture des services publics ou des dotations financières amputées au risque de mettre en faillite certaines collectivités, alors que l’Etat bat des records année après année de déficit budgétaire et d’endettement. Que ce soit aussi le mépris avec lequel il impose des regroupements de Communautés de Communes arbitraires lorsqu’ils ne sont pas dénués d’arrières-pensées…

Quel mépris pour la démocratie de proximité et pour les habitants des territoires les plus fragiles !
Et que dire des allocations versées par les Départements mais dont le montant est déterminé par l’Etat. Le RSA en est le plus bel exemple, avec 2 Départements qui ne pourront pas régler aux bénéficiaires leur prestation du mois de décembre. C’est bien la preuve que ça ne fonctionne plus. Sans que cela émeuve la Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique qui, devant le Congrès des Départements de France, affirme aux Présidents que tout va bien et s’en va sans aucune proposition concrète, ni débat, ni échange. Où est la concertation démocratique ?

Cette vision de la responsabilité politique, du travail pour l’avenir des générations futures, n’est pas celle que la Majorité Départementale a défendue dans la Vienne dès le 1er acte de décentralisation en 1982, qu’elle défend aujourd’hui malgré un cadre financier beaucoup plus contraint, et qu’elle continuera à défendre demain.
Il s’agit tout simplement du respect de l’engagement politique, de la vie de la cité, du respect des femmes et des hommes qui oeuvrent au quotidien sur le terrain auprès de leurs habitants, du respect de l’argent public et du désir le plus fort de préparer demain, d’investir pour l’avenir et de croire qu’il est encore possible de laisser à nos enfants une situation meilleure que celle que nous avons trouvée.
Mais cela, l’Etat ne le voit pas. Il ne considère les Elus locaux que comme des maillons qu’il agrégerait selon sa bonne volonté, selon les opportunités, au mépris de la démocratie de proximité. Qu’il soit attentif.

Ce type d’attitude sert les discours populistes. Nous l’entendons au quotidien sur nos territoires. Il faut nous écouter avant qu’il ne soit trop tard !
Nous tenons à poursuivre notre engagement au service des autres et de l’intérêt général.
Nous demandons simplement un tout petit peu de respect !