Octobre 2017

Mineurs Non Accompagnés l’État doit prendre ses responsabilités !

Le Département est confronté à des difficultés croissantes dans la prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés. Le chiffre de 80 mineurs accueillis en 2014 a presque triplé pour atteindre 239 cette année, à la mi-octobre, à une cadence de parfois quinze accueils par semaine. Leur nombre ne cesse d’augmenter au rythme de la crise migratoire et représente plus de 23% des jeunes suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). La conséquence directe est une embolie complète du système avec saturation de l’ensemble des dispositifs de protection de l’enfance. Nous devons accueillir les mineurs non accompagnés au nom de la dignité humaine ; certains ont fuit la guerre et ses violences dans l’espoir d’un avenir meilleur. La solidarité citoyenne s’est d’ailleurs bien exprimée dans le département avec l’engagement de familles d’accueil bénévoles soucieuses d’une insertion durable. Pour endiguer ce flux, la Vienne a créé de nombreuses places d’accueil, dont 70 gérées par l’Association Départementale de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence (ADSEA) qui viennent d’ouvrir, portant à 140 le nombre de nouvelles places ouvertes en un an et demi.

La facture est passée de 2,7 à 6,2 millions d’euros depuis 2014 et l’Etat fait la sourde oreille pour participer au financement ! Son désengagement est d’autant plus insidieux qu’il se traduit par une baisse des dotations de 24 millions d’euros. La situation devient intenable…

Là où le bât blesse, c’est que 70% des arrivées sont de « faux mineurs » : des adultes âgés de 25 à 30 ans qui ont dans leur poche un plan des locaux sociaux pour savoir à qui s’adresser, résultat d’une organisation mafieuse bien rodée…

La Majorité départementale a récemment voté une motion pour la refonte de ces dispositifs, car l’accueil des adultes migrants est de l’entière responsabilité de l’Etat.